Le pape François est décédé lundi matin des suites d’un AVC, qui a entraîné un coma et une insuffisance cardiaque irréversible, selon le certificat de décès délivré par le Vatican.

Photo par Vatican News – un service fourni par le Dicastère pour la Communication du Saint-Siège
Le pape François est décédé lundi matin à la suite d’un AVC ayant entraîné un coma et une insuffisance cardiaque irréversible, selon le certificat de décès publié par le Vatican.
Le certificat indique que le pape est mort des suites d’un accident vasculaire cérébral, d’un coma et d’un effondrement cardiocirculatoire irréversible.
Il a également été révélé que le pape François souffrait d’une hypertension artérielle, de bronchectasies multiples et de diabète de type 2 — une maladie qui n’avait pas été rendue publique auparavant.
Le chef de l’Église catholique, âgé de 88 ans, est décédé à 7h35 (05h35 GMT) dans son appartement de la résidence Sainte-Marthe, au sein du Vatican, près d’un mois après avoir quitté l’hôpital, où il avait été hospitalisé pendant cinq semaines pour combattre une pneumonie sévère.
From Buenos Aires to papacy
Jorge Mario Bergoglio, le premier pape originaire des Amériques, était originaire d’Argentine. Né le 17 décembre 1936 à Buenos Aires de parents immigrés italiens, son père, Mario, travaillait comme comptable pour les chemins de fer, tandis que sa mère, Regina Sivori, se consacrait à l’éducation de leurs cinq enfants. Formé initialement comme technicien en chimie, Bergoglio ressentit ensuite l’appel du sacerdoce et entra au séminaire diocésain de Villa Devoto.
Il rejoignit la Compagnie de Jésus le 11 mars 1958, entamant ainsi son noviciat. Après des études d’humanités au Chili, il retourna en Argentine en 1963, où il obtint un diplôme de philosophie au Colegio de San José à San Miguel. Entre 1964 et 1966, il enseigna la littérature et la psychologie dans des établissements de Santa Fé et de Buenos Aires. Il poursuivit ensuite des études théologiques et fut ordonné prêtre le 13 décembre 1969.
Il compléta ensuite sa formation spirituelle et académique en Espagne, où il prononça ses vœux définitifs de jésuite en avril 1973. De retour en Argentine, il occupa plusieurs fonctions, notamment maître des novices, professeur de théologie, consulteur pour la Province jésuite, et recteur du Colegio Máximo.

Le 31 juillet 1973, Bergoglio fut nommé supérieur provincial des Jésuites en Argentine, un poste qu’il occupa pendant six ans. Il retourna ensuite au travail académique avant de passer du temps en Allemagne pour des recherches doctorales. De retour en Argentine, il servit comme directeur spirituel et confesseur à Córdoba.
Sa carrière ecclésiastique progresa rapidement à partir de 1992, lorsque le pape Jean-Paul II le nomma évêque auxiliaire de Buenos Aires. Il fut ordonné le 27 mai de cette année-là et devint rapidement vicaire épiscopal du district de Flores, puis vicaire général. Le 3 juin 1997, il fut nommé archevêque coadjuteur, succédant au cardinal Quarracino le 28 février 1998 en tant qu’archevêque de Buenos Aires, primat d’Argentine, et ordinaire pour les catholiques de rite oriental sans évêque propre.
Jean-Paul II l’éleva au rang de cardinal le 21 février 2001, lui attribuant le titre de San Roberto Bellarmino. Fidèle à son style modeste, il demanda aux fidèles de faire des dons aux pauvres plutôt que d’assister à la cérémonie à Rome.

Tout au long de sa direction à Buenos Aires, le cardinal Bergoglio était reconnu pour son mode de vie simple, son humilité et son engagement en faveur des pauvres. Il prit régulièrement des positions publiques lors de la crise financière en Argentine en 2001 et garda un lien fort avec le peuple quotidien, voyageant souvent en métro et en bus.
En tant que grand chancelier de l’Université catholique d’Argentine, il a écrit plusieurs ouvrages, notamment Meditaciones para religiosos (1982), Reflexiones sobre la vida apostólica (1992), et Reflexiones de esperanza (1992). Il a également joué des rôles importants au sein du Vatican, notamment en tant que rapporteur général au Synode des évêques de 2001, insistant sur la mission prophétique des évêques et l’importance de la justice sociale.
Bien qu’il ait décliné la présidence de la Conférence épiscopale argentine en 2002, il fut élu en 2005 puis réélu en 2008. Il participa également au conclave de 2005 qui élut le pape Benoît XVI.
En tant qu’archevêque, il lança un vaste plan pastoral pour réévangéliser Buenos Aires, mettant l’accent sur la construction de communautés inclusives, la promotion d’un leadership laïc informé, et l’aide aux pauvres et malades de la ville. En 2009, il initia une campagne bicentenaire visant à établir 200 centres caritatifs d’ici 2016.
Sur le plan continental, il soutint fortement le message de la Conférence d’Aparecida de 2007, la qualifiant « d’Evangelii Nuntiandi de l’Amérique latine ».
Jusqu’à la vacance du siège en 2013, il siégea à plusieurs organes du Vatican, notamment la Congrégation pour le culte divin, le clergé, la vie religieuse, le Conseil pontifical pour la famille, et la Commission pontificale pour l’Amérique latine.
Le 13 mars 2013, Jorge Mario Bergoglio fut élu Souverain Pontife, prenant le nom de pape François.
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